D'abord faire le clown,

mettre un nez rouge et une marguerite arroseuse à sa veste.


Puis tenter de jongler avec les balles de la vie.

Elles tombent parfois, mais on arrive à les rattraper dans un rebond.


Aujourd'hui, le clown est triste.

Le chapiteau a sa toile toute défraîchie et sans couleur.


Le clown est si triste qu'il ne parvient même plus

à faire son numéro d'équilibriste et se rêve funambule. 

Ah si il avait été plus souple, plus léger et plus habile...

Il aurait certainement réussi à retrouver son équilibre sur le fil!


La piste est recouverte de désillusions. 

Les tigres sont sortis de leur cage et menacent le pauvre Auguste qui tremble. 

Il a beau tenter de les amadouer,

il sait que leurs griffes acérées peuvent lui déchirer le coeur.


Alors, pour le moment, il revêt sa tenue de clown blanc

et s'incline devant vous...

Il sait que le temps guérit tout... Enfin, il l'espère.

Dans son ciel restent les étoiles, brillantes, scintillantes,

de tous ces chemins croisés.

Alors, il faut simplement lui laisser le temps

de retrouver l'envie de rire à nouveau

pour pouvoir encore faire sourire les autres.

Un jour, il apprendra à glisser lui aussi le pied sur le fil,

portant son amitié d'une main et son regard d'enfant de l'autre.

 

funambule.jpg

 

 

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