Devant la mer...

 

Parfois, j'ai le coeur qui prend l'eau quand je vois ceux que j'aime

passer à côté du bonheur, le refuser, le contourner par peur de le perdre.

Parfois, j'ai le coeur qui boit la tasse quand je sens ceux que j'aime

s'égarer, perdre leurs repères.

Souvent, j'ai l'âme houleuse quand je vois le navire de leur vie

sombrer dans des abîmes d'incompréhension, de non-dits et de chagrins ravalés.

Souvent, j'ai le coeur qui s'embrume quand je les devine

cherchant la lumière du phare qui les guiderait vers le rivage.

Pourtant, la côte se dessine au loin et j'agite les mains sur le port de nos vies.

Pourtant, je crie, je les appelle, je leur montre le ponton où amarrer leurs existences.

J'ai peur qu'ils ne se noient dans cet océan de doutes

et qu'ils ne déchirent la voile de leurs sentiments dans la tempête qu'ils traversent.

Le ressac fracasse mon coeur sur les rochers de ma peine. 

Me voilà qui agite les mains sur le port... 

Devineront-ils dans le brouillard ma silhouette courbée,

mes espérances en cale-sèche?

Je suis femme de marin, attendant le retour d'un bateau,

épiant l'horizon dans l'espoir de voir se profiler le mât du renouveau.


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                                                   Merveilleuses photos empruntées sur le blog.

 

Douce nuit.

 





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